28 mars 2019

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Série Patrimoine et entreprises, d’hier à aujourd’hui: L’édifice Lovell and Son

Série Patrimoine et entreprises, d’hier à aujourd’hui: L’édifice Lovell and Son

Loin d'être figé dans le temps, le patrimoine du Vieux-Montréal est diversifié, vivant et s'expérimente au quotidien! Découvrez des portraits de bâtiments toujours actuels, comme autant de pages d'Histoire proposées par Héritage Montréal en collaboration spéciale avec la SDC Vieux-Montréal.

Vers la fin du 19e siècle, l’industrialisation s’accélère dans la vieille ville et s’étend au-delà des anciennes fortifications. Le milieu de l’imprimerie est en expansion et on construit des bâtiments pour répondre à ses besoins de grands espaces décloisonnés, de structures solides destinées à accueillir le poids des presses et de fenestration abondante. Construit en 1884, l’immeuble John Lovell and Son illustre bien ce langage architectural fonctionnaliste, c’est-à-dire qui répond spécifiquement à des besoins de production, sans pour autant être dénué de poésie et de caractère.

Série Patrimoine et entreprises, d’hier à aujourd’hui: L’édifice Lovell and Son

Lovell and Son & Mandy's © Héritage Montréal

L'aspect extérieur du bâtiment a été très peu modifié depuis sa construction. D’abord, des escaliers en métal menant au quatrième étage surplombent l’entrée principale, composée d’une large porte qui servait à recevoir les marchandises destinées à l’impression et à l’expédition des ouvrages. Ainsi installés au centre de la façade principale, les escaliers créent un zigzag singulier donnant l’impression d’être un élément hybride entre le motif décoratif et une issue en cas d’incendie. Autre élément intéressant, le mur latéral nous permet de voir une structure extérieure à ossature de pierre et de brique, et de deviner une structure intérieure faite de poutres de bois et de colonnes d'acier. En levant les yeux, on peut voir la corniche débordante en bois et en métal. Puis, l’enseigne Lovell and Son, rappelle l’histoire de l’entreprise familiale fondée en 1836 par le montréalais d’origine irlandaise John Lovell. L’entreprise a occupé ses murs jusqu’en 2016 avant de déménager sur l’avenue du Parc; on y imprimait des journaux, des magazines, des livres, des manuels scolaires, des partitions de musiques, mais surtout la publication phare qui a fait la renommée de l’entreprise, les annuaires Lovell.

Finalement, le rez-de-chaussée en façade se distingue par l'utilisation de pierres grises bosselées qui encadrent les ouvertures. Des fenêtres à guillotine dotées chacune de 16 carreaux laissent entrevoir l’occupant actuel de cet espace. En 2017, les sœurs Mandy et Rebecca Wolfe décident d’y installer leur 4e restaurant Mandy’s. Une autre entreprise familiale !